Après 3 nominations au Gala de l’ADISQ
et le lancement d’un deuxième album intitulé L’escapade, Ingrid St-Pierre
était de passage, jeudi soir, à la Salle Jean-Despréz. Elle a facilement charmé
le public avec sa voix délicate et son adorable sourire. La chanteuse a aussi fait
rire l’audience avec son humour et ses
nombreuses anecdotes de gaffeuse. Le lendemain, j’ai eu la chance de discuter avec
elle au téléphone et de lui poser quelques questions.
En
un mot, comment décririez-vous la soirée de hier à la Salle Jean Despréz ?
Je pense
que chaleureux, ça qualifierait bien le public de hier. Je trouve que les gens
étaient tellement gentils, tellement réactifs. J’ai bien aimé l’énergie dans la
salle.
Vous
venez tout juste de commencer votre tournée, et votre premier spectacle à
Gatineau est déjà à guichet fermé. Ressentez-vous un lien particulier avec les
gens de l’Outaouais ?
Je
trouve ça tellement l’fun! C’est la deuxième fois que je passais par Gatineau,
et la première fois aussi c’était à guichet fermé. C’est un beau contact avec
les gens, je suis toujours surprise. Je n’ai pas de famille là-bas, je ne
connais pas personne. Je me demande toujours
s’il va y avoir du monde et à toutes les fois, les gens sont super
chaleureux et super fins. J’ai très hâte de revenir au mois de mai.
Hier,
vous avez joué
beaucoup de morceaux de votre deuxième album. Comment on se sent d'interpréter de nouvelles
chansons devant un public ?
C’est toujours
le fun, un peu trillant. C’est comme un petit défi de plus. On a hâte de jouer
une nouvelle composition pour voir la réaction des gens, donc c’est toujours
agréable. Moi, j’adore ça.
Vous
avez souvent mentionné que vos chansons n’étaient pas toujours inspirées de
votre propre vie. Comment vous-y prenez-vous pour écrire des chansons qui ne viennent
pas nécessairement de vos propres sentiments ?
C’est
souvent de l’inspiration qui vient en rencontrant des gens, J’ai envie de créer un personnage pour l’incarner. En
fait, ça donne une impudeur encore plus grande parce qu’on n’est pas nécessairement touché directement, mais on s’approprie la vie d’un
personnage. On a donc envie d’aller plus loin et de dévoiler n’importe quoi
parce qu’au fond, ce n’est pas nécessairement notre vie qu’on déploie. En fait,
j’aime bien créer des personnages pour ça.
Dans
l'album l'escapade, quelle est votre chanson préférée ?
Chaque
chanson est pour moi super importante, mais je pense que j’ai deux coups de
cœur. Je suis vraiment fière du texte de la chanson Les Avalanches. Juste
le fait de l’avoir gardé piano-voix, pour moi c’était super important. Aussi, L’Escapade,
qui est la chanson-titre de l’album. C’est une chanson instrumentale et c’est
un beau cadeau que je me suis fait finalement.
Vous
avez dit en entrevue que votre second album était une continuité du premier,
mais en quoi L'escapade est-il différèrent de Ma p'tite mam'zelle de
chemin?
En effet, il est dans une continuité, tout en étant très différent. Il est différent
dans le sens qu’au niveau des arrangements, je me suis laissé un peu plus aller.
J’ai eu envie d’expérimenté d’autres sonorités et de déployer les arrangements,
de les étoffer.
On
remarque dans vos titres d'album un concept qui revient. Ma p'tite mam'zelle de
chemin, l'escapade, pourquoi toujours cette idée de voyage ?
Le
premier album, c’était surtout un clin d’œil pour tout ce qui s’est passé avant
pour que j’en arrive là. L’escapade, c’est vraiment une vision de la dernière
année, depuis la sortie du dernier album. C’est vraiment comme un voyage parce
que ça a été dépaysements par-dessus dépaysements. Pleins de premières fois
pour toutes sortes de trucs. Ç’a été vraiment comme une belle escapade. Cette
idée de voyage, de dépaysement, ça m’inspire beaucoup.
Voyez-vous
plus grand que le Québec pour votre carrière ?
Oui! On
travaille beaucoup à aller du côté européen. On est allé quelques fois cette
année, puis on a d’autres plans aussi pour le printemps. Donc on travaille fort
en ce sens-là, oui.
Ingrid St-Pierre parcourt
présentement le Québec avec ses compositions, et reviendra à Gatineau en mai
2013.
Couverture de Ma p’tite mam’zelle
de chemin