lundi 19 novembre 2012

Peter Peter et Monogrenade


Le 17 novembre dernier, Peter Peter et Monogrenade se partageaient la scène de la Salle Jean-Despréz.

C’est Peter Peter qui a eu la lourde tâche d’ouvrir le spectacle. Pour je-ne-sais quelle raison, les spectateurs semblaient plutôt endormis en début de soirée. Heureusement, au bout de 3 chansons, le public s’est finalement réveillé pour apprécier les morceaux aux sonorités électro-pop des années 80.


Formé de six musiciens, Peter Peter a interprété ses compositions avec beaucoup d’énergie, se permettant même de crier dans le micro lors de la pièce Laurie. On a parfois eu de la difficulté à bien comprendre les paroles du chanteur, mais ce petit détail était rapidement oublié grâce au côté instrumental qui était ma foi impeccable.  
 
Pendant plus d’une heure, Peter Peter a enchaîné ses pièces, en interagissant rarement avec le public, ce qui a créé un certain malaise.
 
Somme toute, le groupe a livré une excellente performance. Une chose est sûre, nous n’avons pas fini d’entendre parler de ce Peter Peter. 
 
 
Une fois le public bien réchauffé, Monogrenade a pris la relève. Le groupe formé à la base de Jean-Michel Pigeon, François Lessard, Mathieu Collette et Marianne Houle, il était aussi accompagné de deux violonistes. Il y avait donc un total de 6 artistes sur scène.
 
La troupe a commencé en force avec plusieurs pièces de leurs albums Tantale et La saveur des fruits. Trois voix, un violoncelle, une basse, un piano, une guitare, deux violons, une batterie et un rythme électronique préenregistré, ça en fait beaucoup ! Pourtant, jamais la somme de ces instruments a semblé cacophonique. Le tout donnait plutôt un effet de jam psychédélique impressionnant.
 
Quelques chansons plus tard, Monogrenade a eu un léger problème technique, et a dû interpréter les pièces restantes à l’acoustique, nous permettant de découvrir le groupe sous un autre angle, comme dans la chanson Immobile.
Monogrenade a bien composé avec l’incident, terminant joyeusement la soirée avec un avant-goût d’une nouvelle composition qui a su égayer le public.
 
 

samedi 3 novembre 2012

Entrevue avec Ingrid St-Pierre


Après 3 nominations au Gala de l’ADISQ et le lancement d’un deuxième album intitulé L’escapade, Ingrid St-Pierre était de passage, jeudi soir, à la Salle Jean-Despréz. Elle a facilement charmé le public avec sa voix délicate et son adorable sourire. La chanteuse a aussi fait rire l’audience avec son humour et  ses nombreuses anecdotes de gaffeuse. Le lendemain, j’ai eu la chance de discuter avec elle au téléphone et de lui poser quelques questions.  
En un mot, comment décririez-vous la soirée de hier à la Salle Jean Despréz ?

Je pense que chaleureux, ça qualifierait bien le public de hier. Je trouve que les gens étaient tellement gentils, tellement réactifs. J’ai bien aimé l’énergie dans la salle.

Vous venez tout juste de commencer votre tournée, et votre premier spectacle à Gatineau est déjà à guichet fermé. Ressentez-vous un lien particulier avec les gens de l’Outaouais ?

Je trouve ça tellement l’fun! C’est la deuxième fois que je passais par Gatineau, et la première fois aussi c’était à guichet fermé. C’est un beau contact avec les gens, je suis toujours surprise. Je n’ai pas de famille là-bas, je ne connais pas personne. Je me demande toujours  s’il va y avoir du monde et à toutes les fois, les gens sont super chaleureux et super fins. J’ai très hâte de revenir au mois de mai.

Hier, vous avez joué beaucoup de morceaux de votre deuxième album. Comment on se sent d'interpréter de nouvelles chansons devant un public ?

C’est toujours le fun, un peu trillant. C’est comme un petit défi de plus. On a hâte de jouer une nouvelle composition pour voir la réaction des gens, donc c’est toujours agréable. Moi, j’adore ça.

Vous avez souvent mentionné que vos chansons n’étaient pas toujours inspirées de votre propre vie. Comment vous-y prenez-vous pour écrire des chansons qui ne viennent pas nécessairement de vos propres sentiments ?
C’est souvent de l’inspiration qui vient en rencontrant des gens, J’ai envie de créer un personnage pour l’incarner. En fait, ça donne une impudeur encore plus grande parce qu’on n’est pas nécessairement touché directement, mais on s’approprie la vie d’un personnage. On a donc envie d’aller plus loin et de dévoiler n’importe quoi parce qu’au fond, ce n’est pas nécessairement notre vie qu’on déploie. En fait, j’aime bien créer des personnages pour ça.

Dans l'album l'escapade, quelle est votre chanson préférée ?
Chaque chanson est pour moi super importante, mais je pense que j’ai deux coups de cœur. Je suis vraiment fière du texte de la chanson Les Avalanches. Juste le fait de l’avoir gardé piano-voix, pour moi c’était super important. Aussi, L’Escapade, qui est la chanson-titre de l’album. C’est une chanson instrumentale et c’est un beau cadeau que je me suis fait finalement.

Vous avez dit en entrevue que votre second album était une continuité du premier, mais en quoi L'escapade est-il différèrent de Ma p'tite mam'zelle de chemin?

En effet, il est dans une continuité, tout en étant très différent. Il est différent dans le sens qu’au niveau des arrangements, je me suis laissé un peu plus aller. J’ai eu envie d’expérimenté d’autres sonorités et de déployer les arrangements, de les étoffer. 

On remarque dans vos titres d'album un concept qui revient. Ma p'tite mam'zelle de chemin, l'escapade, pourquoi toujours cette idée de voyage ?
Le premier album, c’était surtout un clin d’œil pour tout ce qui s’est passé avant pour que j’en arrive là. L’escapade, c’est vraiment une vision de la dernière année, depuis la sortie du dernier album. C’est vraiment comme un voyage parce que ça a été dépaysements par-dessus dépaysements. Pleins de premières fois pour toutes sortes de trucs. Ç’a été vraiment comme une belle escapade. Cette idée de voyage, de dépaysement, ça m’inspire beaucoup. 

Voyez-vous plus grand que le Québec pour votre carrière ?
Oui! On travaille beaucoup à aller du côté européen. On est allé quelques fois cette année, puis on a d’autres plans aussi pour le printemps. Donc on travaille fort en ce sens-là, oui.

 
Ingrid St-Pierre parcourt présentement le Québec avec ses compositions, et reviendra à Gatineau en mai 2013.


                                
                                           Couverture de Ma p’tite mam’zelle de chemin
    
 
                                                         Couverture de L’escapade